Les médias sont inondés de bâtiments en bois et de nouvelles de l’industrie du bois. Notre attention collective se concentre sur l’innovation et la créativité qui permettent de construire des bâtiments en bois plus grands et plus hauts dans le monde entier. Des mots forts sont utilisés pour décrire ce qui se passe. Des mots comme « renaissance » et « révolution » sont courants et signalent le changement massif et transformateur auquel l’industrie de la construction est confrontée à mesure que la construction moderne en bois de masse s’impose.
La construction en bois massif a trouvé un large soutien pour plusieurs raisons importantes. La principale d’entre elles est la performance environnementale du bois. Face à la crise croissante du carbone et aux preuves irréfutables du changement climatique, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire l’empreinte carbone de l’environnement bâti et opter pour des matériaux de construction en bois provenant de sources durables.
Le problème est que les codes de construction prescriptifs ont marginalisé le bois pendant des décennies. Bien que les organismes de réglementation s’efforcent aujourd’hui de faire en sorte que les réglementations reflètent les progrès considérables réalisés dans l’industrie du bois, il existe une pénurie de professionnels expérimentés dans ce domaine.
« La plupart des programmes d’études postsecondaires en conception et en construction au Canada sont axés sur le béton et l’acier, » dit Reed Kelterborn, responsable national de l’éducation au Conseil canadien du bois. « Mais comme on construit aujourd’hui des structures en bois de plus en plus grands et hauts, on a de plus en plus besoin de professionnels compétents en conception et en construction en bois. »
Heureusement, de nombreux individus et groupes s’engagent à former les futurs praticiens et les professionnels actuels. Par exemple, le programme WoodSMART du CWC soutient les efforts des institutions et des éducateurs pour développer des cours de conception en bois ou améliorer les programmes existants avec un contenu de conception en bois qui préparera les futurs praticiens à créer des bâtiments modernes en bois.
Les institutions individuelles prennent également l’initiative de développer de nouveaux contenus pour leurs étudiants. Il y a quelques années, nous avons eu le plaisir de participer à un nouveau cours créé par les professeurs Brigitte Shim et Robert Wright pour le programme de maîtrise en architecture et architecture du paysage de l’université de Toronto. L’atelier de conception intitulé « Places of Production : Forest and Factory » a permis aux étudiants d’être au cœur de l’actualité du bois de masse, de rencontrer de nombreux acteurs de l’industrie et d’acquérir une expérience essentielle de la conception du bois. C’était un privilège de faire partie du studio de design de Brigitte et Robert, et l’enthousiasme des étudiants pour le design du bois et le travail qu’ils ont produit était inspirant.
Le studio a depuis inspiré une publication, « Places of Production : Forest and Factory » de la Faculté d’architecture, de paysage et de design John H. Daniels, produite avec le Conseil canadien du bois et le programme woodSMART. Les étudiants de l’atelier de conception ont utilisé les plans d’expansion de notre usine de St Thomas comme point de départ pour réimaginer le bâtiment d’usine traditionnellement insulaire. Thomas comme point de départ pour réimaginer le bâtiment d’usine traditionnellement insulaire. Ils ont exploré comment il pourrait être combiné avec des programmes nouveaux et innovants pour assurer un avenir solide aux lieux de production dans la vie des communautés locales.
Le studio a permis aux étudiants de Daniels d’explorer la relation critique et relativement inexploitée entre la foresterie et le design.
« La forêt et l’usine sont deux exemples de nature construite qui parlent de nos attitudes contemporaines envers la nature et la production. Chaque groupe de l’atelier a fourni une réponse de conception intégrée au cahier des charges de l’atelier, en considérant le rôle du paysage et de la forme construite pour développer une solution de conception audacieuse qui explore simultanément le rôle de la foresterie et de la conception, » partagent Wright et Shim dans l’introduction de la publication.
La publication a été saluée par la critique des professionnels de l’industrie. Au début de l’année 2022, le Softwood Lumber Board et l’Association of Collegiate Schools of Architecture (ACSA) ont annoncé les lauréats du Timber Education Prize 2022, où « Places of Production : Forest and Factory » figurait parmi les mentions honorables.
Element5 croit fermement au soutien de l’éducation des étudiants et des praticiens existants. En tant qu’experts du bois de masse, nous considérons que notre rôle est d’être des ambassadeurs du bois de masse, en partageant les informations et l’expertise afin d’élargir la capacité de chacun à concevoir du bois. Qu’il s’agisse d’une visite d’usine, d’une consultation sur les coûts, d’une assistance à la conception, d’un aperçu de l’efficacité de la conception en bois massif ou d’un discours sur la préfabrication et le DfMA, nous voulons aider. Nous sommes convaincus que la construction modulaire en bois massif est l’avenir, et nous voulons que le plus grand nombre possible de personnes participent à cette vision.
Sarah Hicks est coordonnatrice du marketing et des communications chez Element5, à Toronto, en Ontario. Auparavant, Sarah était porte-parole du Conseil canadien du bois. Avec plus de 15 ans dans l’industrie, Sarah apporte un excellent aperçu du rôle croissant du bois de masse au Canada.