Deux ans de COVID : les ventes restent faibles, l’endettement reste élevé

Milena Stanoeva

Deux ans après le début de la pandémie, les petites entreprises sont loin d’avoir récupéré, selon le dernier tableau de bord de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) sur la reprise des petites entreprises. Seulement 35 % des entreprises ont retrouvé un chiffre d’affaires normal, tandis que les niveaux d’endettement et la proportion d’entreprises qui envisagent la faillite restent élevés.

« Bien que la levée des restrictions du COVID dans l’ensemble du Canada soit une bonne nouvelle, les dommages économiques subis par les petites entreprises ont été considérables et ont laissé bon nombre d’entre elles dans une situation très précaire, » déclare Dan Kelly, président de la FCEI. « Alors que nous entrons dans la phase de récupération de la pandémie, les gouvernements doivent s’abstenir de toute augmentation des coûts, d’autant plus qu’une petite entreprise sur sept (14 %) envisage activement de faire faillite ou de cesser définitivement ses activités. »

Depuis janvier, la part des entreprises déclarant des ventes normales a augmenté très lentement, passant de 31 % à 35 %. Tant qu’un plus grand nombre d’entreprises ne retrouveront pas des ventes normales, leur capacité à faire face à de nouveaux coûts ou à rembourser leurs dettes restera considérablement réduite. Au niveau national, deux tiers des entreprises (67 %) déclarent s’être endettés, pour un montant moyen de 158 000 $ par entreprise. Pour donner aux petites entreprises le temps de se rétablir, la FCEI exhorte le gouvernement fédéral à :

  • Annoncer un gel de la taxe sur le carbone et travailler à réduire immédiatement les coûts énergétiques pour les propriétaires de petites entreprises.
  • Mettre fin à toutes les augmentations d’impôts actuelles et futures, y compris la taxe d’accise sur l’alcool, le Régime de pensions du Canada et les cotisations d’assurance-emploi
  • Prolonger de six mois le Programme d’embauche pour la relance économique au Canada et en étendre l’admissibilité aux nouvelles entreprises.
  • Accélérer les plans visant à réduire les frais de traitement des cartes de crédit pour les petites entreprises.

« Les petites entreprises ont supporté le poids de deux années de restrictions du COVID et devront faire face aux retombées de la pandémie pendant des mois, voire des années », a ajouté M. Kelly. « Leur imposer de nouveaux coûts et des taxes plus élevées dès maintenant pourrait être le dernier clou du cercueil pour certaines. »

Milena Stanoeva est directrice des affaires publiques à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, où elle se concentre sur les politiques, l’économie et les relations gouvernementales. Elle est titulaire d’une maîtrise en communication et culture de l’Université York et d’un baccalauréat spécialisé en études de la communication et en études sur les femmes et le genre de l’Université Carleton. 

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