En 2023, plusieurs fermetures de scieries prévues en Colombie-Britannique
Ce n’est un secret pour personne que 2022 a été une excellente année pour les entreprises de ressources naturelles de l’Ouest canadien. Lorsque ces entreprises prospèrent, les gouvernements provincial et fédéral en font autant. Cependant, il semble que tout cela soit appelé à changer en 2023. Les fabricants albertains de pétrole et de gaz ont réalisé des bénéfices impressionnants grâce aux prix élevés du pétrole et du gaz naturel l’an dernier. Les grandes entreprises forestières de la Colombie-Britannique ont également réalisé des profits records grâce aux prix élevés du bois d’œuvre en 2022. Toutefois, en raison des politiques mises en place par les gouvernements fédéral et provinciaux, la croissance du secteur des scieries dans l’Ouest canadien est au point mort.
Le secteur du bois d’œuvre est l’une des exportations les plus précieuses de la Colombie-Britannique. Si la croissance de ce secteur est entravée, il y aura probablement une perte importante d’opportunités pour un certain nombre de sociétés canadiennes. Une correction des prix est prévue pour le début de l’année 2023, car Goldman Sachs est toujours déterminé à faire grimper le prix des actions des produits de base au cours de la nouvelle année. Toutefois, un manque crucial d’offre est susceptible de faire grimper les prix jusqu’à 14 822 dollars canadiens la tonne d’ici la fin de l’année, selon Goldman Sachs.
En octobre 2022, la valeur des exportations de bois d’œuvre de la Colombie-Britannique a augmenté de 25 % pour atteindre 56 milliards de dollars, contre 45 milliards de dollars à la même période en 2021, selon les statistiques de la province.
En outre, la hausse des taux d’emprunt devrait freiner la construction de logements au Canada et en Amérique. La Colombie-Britannique est sur le point de devenir la première région productrice de bois d’œuvre en Amérique du Nord à réduire sa production lorsque le prix du bois d’œuvre a chuté.
Le prix d’équilibre pour la plupart des scieries de la Colombie-Britannique se situe entre 606 et 673 dollars canadiens par millier de pieds-planche, selon Russ Taylor, président de Russ Taylor Global Wood Business and Market Consulting. Plusieurs entreprises ont déjà procédé à des réductions temporaires dans les scieries de la Colombie-Britannique, notamment Canfor Corp, Aspen Planers, Western Forest Products et Conifex. Canfor Corp, a mis en pause toutes ses scieries de la C.-B. et de l’Alberta en décembre pendant environ quatre semaines. Aspen Planers a arrêté ses activités à Merrit à la mi-décembre, tandis que Western Forest Products et Confix ont également annoncé des réductions temporaires.
En raison des obstacles réglementaires que le gouvernement de la Colombie-Britannique a placés sur l’exploitation forestière, Taylor prévoit que deux ou trois autres réductions temporaires pourraient devenir permanentes cette année. Taylor a déclaré : « Il va y avoir quelques réductions [permanentes] de plus en raison de toute cette politique gouvernementale sans fin. Il s’agira principalement des reports des forêts anciennes, de toute la protection de l’habitat du caribou qu’ils doivent encore implémenter, de tous ces transferts de tenure… et puis ils introduisent la planification du paysage central. Le gouvernement s’est engagé à préserver 30 % des forêts de la Colombie-Britannique d’ici 2030, contre 15 % actuellement. Et ainsi de suite. »