Engagement du Nouveau-Brunswick pour la gestion et conservation des forêts : rapport 2023
Dans le but d’améliorer la transparence et de fournir un aperçu de la gestion des forêts de la Couronne, le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick a publié le rapport « État des forêts 2023 », intitulé « Excellence en gestion forestière – Comprendre notre système ». Ce rapport annuel témoigne d’un engagement renouvelé en faveur de la transparence et de la compréhension de l’état des forêts de la province. Le ministre des Ressources naturelles et du développement énergétique, Mike Holland, a exprimé sa volonté de conserver l’habitat naturel tout en veillant à ce que les forêts continuent à jouer un rôle essentiel dans le soutien de diverses activités sociales, culturelles et économiques. Le rapport se concentre sur sept piliers essentiels du système de gestion forestière de la province, chaque année présentant un thème différent, allant de l’inventaire à la conservation et au changement climatique.
Nouvelle stratégie de gestion forestière au Nouveau-Brunswick : Équilibrer les objectifs environnementaux, sociaux et économiques
Le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick a introduit une nouvelle stratégie de gestion forestière dans le but de rétablir l’équilibre et d’obtenir des résultats mutuellement bénéfiques pour l’environnement, la société et l’économie. Cette stratégie, intitulée « Nos forêts sont pour tout le monde : Une stratégie à long terme pour des forêts saines et durables », met l’accent sur la conservation, les principes de gestion durable des forêts et le développement économique. Elle est conçue pour garantir que les forêts publiques du Nouveau-Brunswick prospèrent en tant qu’habitats pour les espèces sauvages, qu’elles ont une importance culturelle, qu’elles offrent aux gens la possibilité de profiter de la nature et qu’elles stimulent la croissance économique, à la fois dans le présent et pour les générations futures.
La gestion des forêts de la Couronne au Nouveau-Brunswick adopte une approche axée sur les résultats et une gestion adaptative fondée sur la science. Le gouvernement provincial fixera des buts et des objectifs spécifiques pour les forêts de la Couronne dans une perspective de 80 ans, en tenant compte de diverses dimensions environnementales, sociétales et économiques. Les titulaires d’autorisations d’exploitation de bois de la Couronne seront légalement tenus d’élaborer des plans de gestion conformes à ces buts et objectifs.
La nouvelle stratégie représente un changement important vers une gestion forestière qui met l’accent sur les points suivants :
– une technologie de pointe pour la précision des inventaires
– L’importance accrue de la protection de la biodiversité.
– la prise en compte des effets du changement climatique.
– L’engagement envers les appels à l’action de Vérité et Réconciliation.
– le soutien à la production de sirop d’érable
– Promotion des objectifs des propriétaires de boisés privés.
– Amélioration de la responsabilité et de la transparence.
En outre, la stratégie prévoit une accélération des dépenses pour les programmes de sylviculture afin d’améliorer les efforts de reboisement et un engagement à louer 5 000 hectares de terres de la Couronne pour la production de sirop d’érable.
Le Nouveau-Brunswick accroît ses efforts de conservation en matière de gestion forestière, mais des inquiétudes subsistent
La stratégie de gestion forestière du Nouveau-Brunswick marque une étape importante vers la conservation et la durabilité. La province a l’intention d’augmenter le pourcentage de forêts de la Couronne protégées de 23 % à 30 %, ce qui va dans le sens de la protection de la biodiversité et des objectifs de conservation. Toutefois, certaines inquiétudes persistent. Les critiques affirment que l’accent est toujours mis sur des pratiques telles que la coupe à blanc et l’utilisation d’herbicides, qui sont des éléments traditionnels de l’industrie forestière dans la région. Bien que la stratégie reconnaisse le changement climatique et son impact sur les espèces forestières, certains pensent qu’il faudrait mettre davantage l’accent sur la sylviculture écologique.
En outre, la stratégie a fait l’objet de critiques de la part des chefs Mi’kmaq du Nouveau-Brunswick, qui estiment que les Premières nations n’ont pas été suffisamment impliquées dans son élaboration. Ils affirment que leurs propositions n’ont pas été prises en compte lors du processus de consultation.
Malgré ces préoccupations, la stratégie de gestion forestière du gouvernement représente un pas en avant dans la recherche d’un équilibre entre l’industrie, la conservation de l’environnement et les intérêts des communautés des Premières nations du Nouveau-Brunswick.