Explorez les « possibili-trees » de la conception en bois

Clare Tattersall

De plus en plus de personnes reprennent le travail en présentiel, ou du moins partagent leur temps entre le bureau et la maison dans le cadre d’une solution hybride, et elles souhaitent toujours disposer d’espaces de vie chaleureux qui les aident à se détendre et à se reconnecter avec la nature lorsqu’elles sont dans leur élément – une tendance apparue au début de la pandémie de Covid-19, lorsque les gouvernements ont légiféré sur les fermetures empêchant la transmission de la maladie. Or, l’une des meilleures façons d’obtenir cette esthétique est d’utiliser le bois, qui a la capacité innée de nous rapprocher de l’extérieur et de toutes les merveilles que Mère Nature a à offrir. Cela a entraîné la résurgence des armoires en bois dans la cuisine, notamment celles en noyer ou en chêne, recherchés pour les caractéristiques de leur grain et leur souplesse de conception. L’un ou l’autre se marie très bien avec une variété de styles, du rustique au moderne, ainsi qu’avec un large éventail de couleurs de peinture murale.

En revanche, la demande de hottes de cuisine en bois est moins connue, en particulier celles qui contrastent avec d’autres éléments de la cuisine (pensez à une hotte en noyer au-dessus d’une cuisinière à gaz en acier inoxydable prise en sandwich entre des meubles d’un blanc éclatant). Utilisé comme seconde peau sur le système de ventilation, ce revêtement en bois crée un point focal dans la cuisine. Les styles les plus populaires sont rectangulaires avec des moulures et triangulaires avec des planches et des lattes, des lambris ou des panneaux de particules. Dans tous les cas, l’avant de la hotte est incliné vers l’arrière à partir du bord inférieur ; cependant, une hotte rectangulaire n’a pas d’inclinaison sur les côtés, tandis qu’une hotte « triangulaire » en a une à des degrés divers, avec ou sans section supérieure en caisson.

Les propriétaires cherchent également à incorporer des éléments en bois dans d’autres espaces, comme les salles d’attente ou les coins repas, sous la forme de bancs sur mesure avec des rangements cachés sous un couvercle rabattable, et les espaces de vie, sous la forme d’étagères flottantes et d’encastrements. L’élément suscitant beaucoup d’intérêt ces derniers temps est la cheminée. Et ce n’est pas sans raison. Un habillage en bois ajoute à la chaleur que dégage l’âtre ainsi qu’à l’attrait visuel de la pièce, remplaçant les pierres comme le granit et le marbre, ou la brique classique, comme matériau de choix pour certains, notamment les personnes soucieuses de l’environnement. L’aspect latté du bois, qu’il soit vertical ou horizontal, est désormais privilégié : il attire le regard vers le haut ou vers l’extérieur, ajoute de la texture et donne une impression de profondeur à un espace.

Dans les pièces dépourvues de cheminée, les propriétaires recherchent un effet semblable, qui peut être obtenu grâce à des murs d’accent. Ces projets représentent généralement un faible investissement en termes de coût. De plus, un petit geste suffit pour ajouter de la personnalité et un visuel intéressant. La tendance est aux planches et aux lattes du sol au plafond, aux chevrons ou autres motifs géométriques pour un look classique, et aux lambris ou aux « cannelures » pour une esthétique plus moderne et minimaliste. Des cannelures serrées entre elles créent de la texture et du contraste ; lorsqu’elles sont plus espacées, elles créent un effet plus doux et moins intense.

Il ne faut pas négliger le plafond, aussi appelé cinquième mur. Les plafonds en bois exposé sont un autre élément de design émergent de plus en plus présent. Son caractère inattendu attire discrètement l’attention. Et comme le motif du grain du bois a sa propre échelle et ses propres propriétés, il n’y a pas deux plafonds (et donc deux pièces) identiques. Un plafond à lamelles de bois a également un caractère fonctionnel. Les systèmes d’éclairage et de médias peuvent être intégrés derrière les lattes. D’ailleurs, le plafond lui-même offre des avantages acoustiques. Pareillement, les poutres en bois à rainure et languette, qu’elles soient finies au sable ou rustiques et noueuses, aussi bien qu’un plafond à caissons sont d’excellents moyens de transformer ce qui n’est normalement qu’une surface vide au-dessus de nos têtes en un véritable objet de curiosité.

Clare Tattersall est architecte d’intérieur et décoratrice à Toronto et rédactrice en chef du magazine canadien consacré aux revêtements de sol, Coverings.

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