Une nouvelle prévision des Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) montre que le secteur contribue à la reprise économique post-pandémique du Canada. Toutefois, ses efforts pour en faire plus sont limités par les perturbations continues de l’approvisionnement et les pénuries de main-d’œuvre et de compétences.
Les points forts des prévisions sont les suivants :
- Après avoir rebondi avec un gain impressionnant de 4,6 % en 2021, l’économie canadienne devrait connaître une croissance supplémentaire de 4,2 % cette année et de 2,7 % l’année prochaine.
- Bien que l’activité manufacturière soit également en hausse, la reprise du secteur a été plus faible et plus longue que prévu, en raison des perturbations continues de la chaîne d’approvisionnement et des pénuries de main-d’œuvre et de compétences.
- Outre l’impact persistant de la pandémie, l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie prolongera les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et maintiendra l’inflation à un niveau élevé plus longtemps que prévu, ce qui continuera de peser sur les perspectives de croissance à court terme du secteur manufacturier. Après avoir atteint 4,5 % en 2021, la croissance de la production manufacturière réelle devrait ralentir à 3,5 % en 2022 et à 3,2 % en 2023.
- Au-delà de ces défis à court terme, le Canada se dirige vers un avenir à long terme de faible croissance et de stagnation du niveau de vie, à moins qu’il ne renverse des années de faible investissement et de croissance terne de la productivité.
« Selon la plupart des mesures, le rétablissement du Canada après la pandémie a été impressionnant, mais ce n’est pas le moment d’être complaisant », a déclaré Dennis Darby, président et chef de la direction de MEC. « Si nous ne nous attaquons pas aux défis à long terme du pays, l’économie retournera bientôt à sa précédente trajectoire de croissance lente. »
Darby fait remarquer qu’il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. Le Canada a une énorme opportunité d’assurer sa prospérité à long terme en récupérant les investissements manufacturiers des entreprises qui cherchent à raccourcir les chaînes d’approvisionnement et à restaurer la production.
« De toute évidence, le moment n’a jamais été aussi propice pour que les gouvernements s’associent à l’industrie afin de bâtir un secteur manufacturier canadien plus dynamique et plus résilient », a ajouté M. Darby.