Un fabricant d’instruments de musique transforme son passe-temps en carrière
La fabrication d’instruments de musique expérimentaux est souvent considérée comme un passe-temps niche. En faire une carrière réussie demande de la patience, des soins méticuleux et de la rigueur. Depuis près de quinze ans, Jamie Newsom crée des harpes celtiques à Bragg Creek dans son garage. Il a grandi en Ontario, en Nouvelle-Écosse et au Manitoba avant de commencer une carrière d’ingénieur mécanique après avoir obtenu son diplôme de l’Université du Nouveau-Brunswick. Il a ensuite travaillé dans le secteur des carburants alternatifs pendant plusieurs années avant de troquer l’hydrogène pour des harpes.
Les harpes celtiques sont beaucoup plus petites que les harpes ordinaires, avec des cordes en fil de fer et en nylon. Cet instrument a été utilisé en Écosse et en Irlande pour la musique folklorique dans les années 1880. Elle est considérée comme l’un des instruments les plus gratifiants, car elle est assez facile à apprendre et incroyablement agréable à jouer. La harpe celtique est aussi reconnue comme l’un des éléments clés de la renaissance de la musique folklorique ancienne.
Un amour du jazz et de la musique folklorique
À la fin de son adolescence, Newsom a développé une passion pour le jazz et la musique folk ; il a appris à jouer de la basse et de la guitare. Son amour pour ces deux genres s’est transformé en un désir ardent de construire un instrument capable de magnifier la musique qu’il chérissait. Il a fabriqué sa première harpe celtique au début des années 2000 pour sa fille qui voulait apprendre à jouer de l’instrument. Plutôt que louer une harpe, il a travaillé avec Joanne Meis, la regrettée harpiste de Vancouver, pour l’aider à fabriquer sa première harpe. Depuis ce jour, le passe-temps de M. Newsom est devenu une profession respectable. L’artisan a travaillé avec plusieurs harpistes canadiens pour améliorer sa conception. Il a des clients réguliers dans tout l’Ouest canadien et même quelques-uns en Israël.
« La plupart des clients sont des femmes d’âge moyen. Les enfants ont quitté la maison, le mari a une nouvelle Harley et elles se disent : « J’ai besoin de quelque chose », explique M. Newsom. Elles sont comme des enfants, tellement enthousiastes. Elles les emmènent et les aiment, et ça me fait du bien. »
En tant qu’ancien amateur de harpe, s’étant attaqué à chaque projet avec enthousiasme, M. Newsom apprécie leur excitation et leur impatience d’en apprendre davantage sur cet instrument. Les harpes sont fabriquées à partir de bois brut, souvent en érable, cèdre ou noyer. Selon le type de harpe, le constructeur utilisera des bois durs ou des bois de ton. « Vous commencez avec un morceau de bois qui deviendra une table d’harmonie. Il est difficile d’imaginer comment en tirer un instrument, au début, mais vous passez alors des heures dans l’atelier à faire de la sciure et vous y arrivez », déclare M. Newsom.
La construction d’une harpe prend un temps considérable : un mois pour une harpe, en général. Cependant, Newsom se concentre sur la fabrication de deux harpes à la fois. « J’en fais deux à la fois et je les appelle des jumelles. Elles sont fabriquées à partir des mêmes planches. Vous vous attendez à ce que ce soit similaire mais ils sont comme des enfants – ils ne sortent pas de la même façon, note Newsom. Tout a le même aspect, j’ai fait en sorte que tout soit identique, mais ils ne se comportent pas du tout de la même façon. » Cela pourrait être dû aux différents schémas de rayonnement du son dans la harpe et à son intensité.
Newsom construit principalement des harpes à 36 cordes qu’il vend à ses clients au prix de 7 000 dollars pièce. Que la harpe celtique soit utilisée comme un passe-temps d’après-midi, pour créer de la musique à partager avec le monde, ou même comme un ajout charmant à la maison, les possibilités qu’elle accueille sont infinies.
Ellie King est Rédactrice en chef du magazine Wood Industry / Le monde du bois et du E-digest hebdomadaire. Elle possède des années d’expérience dans la rédaction et l’édition B2B et se réjouit de pouvoir partager avec nos lecteurs les merveilles, les pièges et les nouvelles du secteur secondaire du bois au Canada.